Festival les Emancipées à Saint-Avé

Dans le cadre du Festival Les Emancipéés - Organisé par L’ Echonova et Les Scènes du GolfeSi vous aimez : Découvrir avant tout le monde les futures stars de la chanson française C’est lors de la première venue des Emancipéés à l’Echonova en Mars 2023 que Zaho De Sagazan avait foulé les planches de L’Echonova en compagnie de Fishbach, Emma Peters ou encore Chien Noir. Autant vous le dire : les absent.e.s auront tort encore cette année ! Clea Vincent qui s’est imposée depuis ses débuts il y a une dizaine d’années comme une figure incontournable de la chanson avec sa pop tropicale irrésistible. Pour la découverte, cette année on met toutes nos billes sur Claude, ovni musical apparu au grand jour l’année dernière avec son EP “Bientôt la Nuit”, déjà un classique de la chanson pop electro qui rappelle Brel ou Stromae… mais pas que ! La chanteuse Noor, un vrai coup de cœur, ouvrira la soirée avec sa bedroom pop minimaliste hyper-sensible et hyper-pop portée par une jeune femme hyper touchante : on est hyper fans ! Elle a remporté le prix des inouïs du Printemps de Bourges 2024 et marche ainsi dans les pas d’Eddy De Pretto, Christine & The Queens, Fauce ou Last Train… rien que ça ! CLEA VINCENT S’il y a eu la french touch dans les années quatre-vingt-dix, il y a eu la french pop dans les années dix ; c’est bien au milieu de ce courant revival que Cléa a fait ses premiers pas. Dès le clip d’ « Achète-le-moi », sur son premier LP Retiens mon désir (2016), on voit apparaître pêle-mêle des vinyles de pop française (La Femme, Bertrand Burgalat), comme un selfie en vidéo où la chanteuse pose avec ses camarades, via leurs disques. Depuis, qu’elle ait chanté avec Philippe Katerine ou co-réalisé (et composé) D’ici là tout l’été de Jeanne Balibar (2023), Cléa Vincent s’est naturellement taillée une belle place au sein de la french pop. Écriture, composition, production, l’avantage d’être une touche-à-tout, c’est que l’on peut toucher tout le monde. À la fois acclamée dans le circuit indé que « vue à la télé » (dans Quotidien, entre autres), Cléa a aussi enfilé la cape d’animatrice pour l’émission web-TV Sooo Pop, où elle s’est entretenue avec pléthore d’artistes de la scène hexagonale. Au-delà de la France, la chanteuse voyage sans cesse : après une série de concerts en Europe, Asie, Amérique du Nord et Sud, l’Amérique latine et centrale ont été la source d’inspiration de Tropi-cléa (2017-2020-2022), trois EP qui, dans la vague tropicaliste, ont trempé plus que leurs pieds, marquant ainsi, en période de post-confinement, un grand désir d’évasion. Entre ces projets, sort le LP Nuits sans sommeil (2019), un classique instantané qui porte très bien son nom, tant Cléa semble ne jamais s’arrêter – d’écrire, de composer, de chanter ou de danser. Mixé par Stephane ALF Briat, l’homme aux doigts d’or qui s’est occupé aussi bien de Phoenix, de Bonnie Banane, de Air que de Flavien Berger, Advitam Aeternamour, le troisième LP de Cléa Vincent, prouve encore que sa musique est en perpétuel renouvellement. L’artiste y prend des risques tant à travers la quête d’astuces sonores que dans les thèmes abordés : le coming out, l’inceste, le deuil… Et de rester une grande romantique ; il n’y a pas à rougir d’être fleur bleue. Cléa y interprète des chansons aux « explicites lyrics », mais à l’envers : plutôt que d’employer des paroles dures et crues, elle fait vibrer ses mots doux et bleus – avec le risque de choquer les oreilles les moins sentimentales. Écrits main dans la main avec Raphaël Léger, âme sœur créative depuis maintenant dix ans qui a enregistré et produit l’album, ses textes sont chargés d’images d’Épinal et d’équinoxe. Jaillissent alors, sur le grave et poignant morceau-titre, des flashs immédiats soutenus par des cliquetis de synthétiseurs, eux-mêmes enrobés entre les lignes de chœurs angéliques, comme il y a l’ailleurs et la lune sur « Nuit de Yalda ». Cléa donne un coup de fouet et de modernité à la house des 90’s (« C’est Ok ») ou, en particulier, à la 2-step (« Free Demain »). Influencée notamment par The Beloved, Cléa ne se prive pas de plonger la chanson pop dans la marmite électronique afin que celle-ci passe la porte des clubs (« État Second », où il est question de « monter les BPM »). Que cela soit sur « Shut down ma tête » ou « Douce Chavirée », Cléa pousse le bouchon de champagne encore plus loin pour que la fête ne s’arrête pas. La basse s’amplifie, la rythmique se fait exaltée, les mélodies de ces tubes éternels sont des mains tendues vers la piste. Et son sourire illumine un peu plus sa voix. À l’image de la pochette qui représente une étreinte consolatrice, les teintes psychédéliques et brillantes ornent à merveille sa pop synthétique aux velléités thérapeutiques. Même si elle aborde des sujets tels que la séparation, Cléa veut, à travers ces pistes, vitaminées et profondes en surface, apaiser, panser, réparer. Ainsi, « Se laisser partir », avec ses légers échos vocoder, comme l’ombre vocale de l’être aimé, est une chanson de rupture optimiste. À l’intérieur d’Advitam Æternamour, il y a la vie, de la naissance au deuil – et, au milieu, la passion qui bat la chamade. Et si ses morceaux nous parlent, c’est parce que Cléa nous parle dans ses morceaux, à l’instar du girl power « Free demain » où elle s’adresse à l’auditrice comme à une copine (« Juste à donner un coup de talon et tu décolleras vers les étoiles »). Enfin, lorsqu’elle partage le micro avec Jacques sur « État Second », au milieu des bruits d’objets non-identifiés, la complémentarité entre les deux artistes ne fait pas de mystère. Il s’agit là d’un hommage aux vertus bienfaisantes de la musique autant qu’un autoportrait de Cléa habitée par son art. Ad vitam æternam et avec amour. CLAUDE Claude revient sur scène : Flanqué de ses textes ultra-lucides portés par des mélodies inoubliables et des machines spécialement paramétrées pour vous faire chanter et danser jusqu’à épuisement. Comparé jusqu’ici à certains camarades de sa génération comme Zaho de Sagazan et validé par Eddy de Pretto et November Ultra, Claude est sans doute l’une des nouvelles têtes (et quelle tête) de la pop francophone sur qui l’on va pouvoir compter. NOOR Auteure, compositrice et productrice, Noor écrit depuis son enfance. Elle intègre Berklee College of Music, où elle découvre le piano. Elle y composera alors ses premières chansons. Un univers intimiste, une voix qui intrigue, Noor dissèque l’amour sur des productions aux sonorités pop et electro. Elle prépare actuellement son premier EP, qui sortira courant 2024.