Posté par Bourgogne aujourd'hui à 07:03
Données issues du SRIT de Bourgogne Tourisme.
Rue de la Paix
71600
Paray-le-Monial
Une voyageuse quitte au petit matin le port d’une île bretonne, après que, pendant la nuit, l’île a essuyé une
tempête. Sur la navette qui la ramène sur le continent, elle se remémore la journée de la veille : son arrivée
en bateau, sa course sur le littoral jusqu’au déclenchement de la catastrophe dont elle pense être à l’origine,
et sa rencontre avec les mystérieux naufragés d’un temps lointain. Elle évoque tour à tour la disparition de
son père, les histoires de son enfance et l’étrange croyance qu’ils partageaient tous deux. Elle se souvient
de sa découverte des pouvoirs du membranophone qu’elle a ramené de l’île de Pâques, île qu’elle nomme
Rapa Nui d’après la langue polynésienne.
A l’origine du récit, il y a la silhouette et l’allure d’une voyageuse appuyée au parapet bordant le pont
supérieur du bateau traversant la mer d’Iroise entre l’île de Sein et Audierne. Sur ce pont ouvert, les
passagers, la plupart recroquevillés dans leurs sièges, étaient transis malgré chandails et vestes. Seule une
jeune femme blonde se tenait debout, dans sa robe d’été à damier noir et blanc, indifférente au froid, et aux
mouvements de la houle. Pour retrouver son visage et la revoir en pensée, il fallait lui donner une raison de
revenir sur l’île. La fiction tenait son personnage principal, son début et sa coda.
Restait à imaginer, en même temps que les étapes du récit, la voix intérieure de l’héroïne. Restait à lui prêter
une voix humaine et à exprimer par la musique le cours de ses pensées dans sa longue déambulation autour
de l’île, réelle ou imaginaire. Restait enfin, au coeur même de l’écriture, à faire entendre le bruissement de
la mer et inspirer le sentiment d’un temps suspendu, d’un équilibre naturel fragile qu’un souffle de vent
pourrait briser.
C’est donc un cheminement artistique intemporel que nous proposons, mélangeant l’univers fantastique du
conte et la musique des prémices de l’ère baroque dont les sonorités si particulières transportent l’auditeur
dans un monde propice à l’abandon de ses repères culturels, au lâcher prise.Une actrice et cinq musiciens baroques pour ce conte de Philippe MORON.
21/09/2024 à 17h et 22/09/2024 à 15h