Omerville, village templier… à Omerville

Le village d’Omerville est construit sur une colline. Ses charmantes demeures sont resserrées autour de l’église. Il est demeuré un village à vocation agricole,....

L’ancienneté du village n’est pas confirmée à la préhistoire. Les hospitaliers y installent à partir de 1212 la maison de Louvières et de Vaumion, qui deviendra la commanderie Louviers-Vau-mion à partir de 1633 à Omerville.

Le manoir

Sur la place du village, construit au xve siècle, le manoir de Mornay-Villar-ceaux, appelé hôtel des Essarts, étend sa longue façade garnie de tourelles d’angle et de deux portes dont une charretière. Il remplace l’ancien château seigneurial des Essarts dont les armoiries figurent sur un bandeau de cheminée, peut-être Jean d’Isque, héritier de la seigneurie. La façade sur cour présente un ensemble rustique à colombages avec des galeries à balustres. Marquis de Villarceaux, Louis de Mornay acquiert le manoir en 1647 et y abrite un temps ses amours avec Ninon de Lenclos. (Ne se visite pas.)

L'église

Elle est dédiée à saint Martin, c’est un long vaisseau composé de quatre travées dont l’origine remonte au xiie siècle. Son clocher a été remanié au xiiie siècle, de forme carrée, sur ses faces des baies géminées séparées par une colonnette à chapiteau simple. Il a été victime de la foudre qui a abattu une jolie flèche de pierre en 1897. Elle possède un reliquaire offert par l’impératrice Eugénie en 1860.

Les calvaires

Du xve siècle, le calvaire du cimetière est doté d’une ornementation très filigranée sculptée dans la pierre, dans le style flamboyant. Une croix pattée à la sortie du village, et une autre, face au manoir, dite la croix Fromage, colonne monolithe.

Les Templiers : l’ancienne commanderie de Louvières, écart au nord du village d’Omerville, a été fondée par les hospitaliers de Saint- Jean de Jérusalem. La terre et seigneurie de Louvières furent achetées le 22 juillet 1212, par les chevaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem, à Gauthier de Louvières et son neveu Raoul. Cette vente est relatée par une charte de Guy de La Roche, qui approuve la cession qui relevait de lui, des seigneurs d’Ambleville et de Guillaume des Essarts. Le diplôme du roi Philippe Auguste, daté de la même année, porte inféodation de cette terre au profit des frères de l’Hôpital. La commanderie templière de Villedieu-lès-Maurepas (Élancourt) y fut rattachée en 1312, après la dissolution de l’ordre du Temple. Jusqu’à sa dissolution à la suite de la Révolution française, quarante-deux commandeurs se succèdent à sa tête. Vendue comme bien national en 1790, il n’en subsiste que des caves voûtées d’ogives, intégrées à une ferme. Ce ne sont pas les seuls vestiges dignes d’intérêt : des différents remaniements aux xvie et xviie siècles, subsistent une tour et une porte.