Posté par DataTourisme le 12 sept. à 07:52 - Dernière modification le 23 nov. à 07:29
Information fournie par OT MONTPELLIER.
place de la Comédie
34000
Montpellier
Dans cette résurrection de la chair, Molina nous livre l’essence du flamenco, à savoir la passion de l’agressivité et de la beauté en miroirs inversés.
La Madone du flamenco contemporain n’est jamais là où on l’attend. Rocío Molina se met sans cesse au défi : qu’il s’agisse de transgresser les codes traditionnels du flamenco ou d’en repousser les limites pour en recouvrer l’acte créatif. Dans Carnación, elle émerge telle une assomption de l’ombre, une incarnation nimbée d’un tulle rose comme un aveu énigmatique et provocant. La Carnación désignant au départ dans le langage pictural le processus de coloration du teint, la danseuse et chorégraphe fait de cette légère rougeur, le surgissement du désir. Mais aussi l’irruption radicale qui soudain ravive l’œuvre d’art. Et c’est ainsi que Rocío Molina pense sa création, comme une nouvelle fracture dans sa manière d’appréhender la danse, dans sa forme la plus charnelle et la plus transcendante.
Dans une scénographie somptueuse, elle nous entraîne dans les méandres d’un imaginaire religieux profondément hispanique, où le nouage du bondage Shibari rencontre le cilice des pénitents, où les chants obscurs d’un chœur de musique sacrée ébranlent une composition électronique, ou une soprano affronte une violoniste qui joue le répertoire de ce diable qu’est Paganini. Confrontant son corps dansant au corps chantant de Niño de Elche, Rocío habite la scène de ses pulsions, entre érotisme et sauvagerie, culpabilité et frustration, domination et soumission, détresse et tendresse. Dans cette résurrection de la chair, Molina nous livre l’essence du flamenco, à savoir la passion de l’agressivité et de la beauté en miroirs inversés.
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