Exposition réseau vivant - Musée Manoli à La Richardais

Nancy Lamontagne est une artiste interdisciplinaire canado-française qui s’intéresse au paysage. Antoine Collin est un scientifique, Maître de Conférences, Habilité à Diriger des Recherches, en GéoÉcologie Littorale à la station de l’École Pratique des Hautes Études — Université Paris Sciences Lettres à Dinard.

Ensemble, ils ont réalisé une résidence art-science à la pointe du Grouin en juin dernier, au cours de laquelle ils ont porté leur regard sur cet espace naturel sensible du Département d’Ille-et-Vilaine, rassemblant de forts enjeux écologiques (faune, flore, fonge et leurs milieux) et anthropiques (surveillance de la mer, sauvetage en mer, tourisme, peinture, photographie, astronomie, architecture militaire et hôtelière, etc.).

De la pointe, ils notent :
« Du ciel à la terre à la mer
Entre vivants et non-vivants
La lumière se reçoit, s’émet
En un réseau qui se transforme par ces échanges presqu’imperceptibles
Regarder, c’est aussi toucher : ce n’est pas anodin
Tout se modifie, se met en mouvement par ce lien »

À l’aide d’outils et de méthodes scientifiques (drones, appareil photo, logiciels, etc.), ils ont recueilli des images et différentes données afin de développer une approche art-science pour représenter le paysage, sous forme de réseau liant l’ensemble du vivant et du non-vivant.

Les œuvres présentent le réseau qu’abrite la pointe du Grouin, en tout ou en partie, où les éléments sont indissociés dans leur mode de représentation. Astres, rochers, lichens, plantes, animaux (incluant l’humain), constructions, etc., sont figurés par un entrelacs d’éléments géométriques. Sans point central ni prédilection pour l’une de ces composantes, le réseau souligne l’interdépendance de se éléments et la vulnérabilité de ceux qui sont faiblement reliés : ensemble, ils forment un paysage numérique.

Le tissu est le support matériel dans lequel vient prendre corps ce réseau. En tant que fond, il peut être perçu ou encore presque oublié au profit du paysage représenté. Il reste néanmoins le socle constitué de liens, trame de l’étoffe et maillage des fils, qui sous-tend ces paysages numériques.

Cette exposition est le résultat d’une recherche en art écosystémique à la pointe du Grouin, où le paysage artistique s’allie au paysage scientifique afin de mettre en image l’importance de la complexité des liens au sein de nos milieux de vie.

Vernissage le 18/09 à 18h30