Posté par DataTourisme le 03 juin à 07:25 - Dernière modification hier à 07:08
Information fournie par Array.
Auditorium
Place Jean Bouhey
21000
Dijon
Usant de son immense palette expressive, Alexandre Tharaud compose un itinéraire où la liberté des Préludes de Debussy dialogue avec des transcriptions de Bach et Dukas: on ne demande qu’à le suivre sur ce sentier où l’hommage se conjugue à l’esprit d’improvisation.
Pianiste-transcripteur, Alexandre Tharaud marche sur les pas du grand Wilhelm Kempff lorsqu’il s’empare du monde de Bach, avec un mélange de piété et d’indépendance qui n’eût certes pas déplu au Cantor de Leipzig. Ce dernier lui-même, on le sait, ne pensait pas toujours sa musique pour un instrument précis, de sorte que la transparence du luth et la chaleur de la flûte peuvent renaître, intactes, sur le clavier. Bouleversant, l’air Aus Liebe will mein Heiland Sterben, où la voix s’entrelace à la flûte, livre la signification théologique de la mort du Christ, avec une intensité dont seul Bach est capable. En contrepoint de ces extases de Bach, Alexandre Tharaud feuillette l’album du premier livre des Préludes de Debussy, où l’antiquité fantasmée des « Danseuses de Delphes», le minimalisme magnétique des « Pas sur la neige», le paysage onirique de « La Cathédrale engloutie» ou le zéphyr épique de « Ce qu’a vu le vent d’ouest» semblent guider les doigts, note à note, dans un monde de fantaisie. Et pour finir, une autre transcription, flamboyante d’audace: celle du célébrissime Apprenti sorcier de Dukas, dont le frénétique « balai enchanté» passe de l’animation orchestrale à la puissance d’un piano transfiguré.
Vous devez vous connecter ou vous inscrire pour pouvoir ajouter un commentaire.
Posté par DataTourisme le 03 juin à 07:25 - Dernière modification hier à 07:08
Information fournie par Array.