Posté par DataTourisme aujourd'hui à 07:51
Information fournie par Office de Tourisme d'Arles.
Dans le Hall
30 avenue Victor Hugo
13200
Arles
« Il n’est que temps de redorer le blason des chimères », implorait Georges Heinen. C’est que l’image, de tout temps, fut chimérique. Rejetant pêle-mêle les dangers croisés de l’éparpillement et de l’assimilation, la photographie s’élève au mythe, qui depuis la Grèce antique rassemble en une image instable, « dialectique » dirait Walter Benjamin, les éléments hétérogènes de la poésie, de la philosophie et de la science. Elle est bien le mythe rationnel de notre époque, dont elle assemble un à un les éclats et les bris, collectant là le membre d’un lion, ici la trace d’un serpent, plus loin le cri étranglé d’une chèvre : elle devient-chimère. C’est à un tel recueil de fragments dissonants que s’adonne les photographies et les objets exposées ici, réanimant des chimères oubliées, des paradoxes étranges, produisant donc des monstres contemporaines, en un mot : du syncrétisme. Syncrétisme : point où la raison occidentale se noie dans l’infini des assemblages vaudous, et retrouve dans les ombres de la folie les réponses qui manque à ses prétentions sans gloire.
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